LA CONVENTION DU MOLLUSQUE
Convention signée pour tout humain qui se respecte
Afin de ne pas être encore plus bête qu’un mollusque.
Préambule
Le mollusque, au moins, développe une carapace pour se prémunir d’un environnement hostile, il s’auto organise pour vivre pénard dans sa coquille et grossir au grès des vagues pour s’alimenter de plancton microscopique. La bête développe une stratégie! Ce n’est pas totalement con, un mollusque ! Il sait dans son intimité qu’il y a de l’altérité qui ne lui veut pas forcément du bien, son corps s’organise en conséquence, il ne fuit pas ses responsabilités d’être vivant en se remettant entièrement entre les mains de l’intelligence du grand tout marin : le grand tout marin n’est pas forcément sympa, dans le plancton se cache parfois du plastique ou des traces d’hydrocarbure.
Il en est autrement pour l’homme, visiblement, qui prend le chemin d’être encore plus con qu’un mollusque : il a très envie de s’en remettre entièrement à l’Intelligence Artificielle, de remettre sa vie, ses compétences, sa créativité, son intelligence au Grand Tout googlisé.
Que lui restera-t-il ? Rien. Il veut écrire ? Tss ! la machine écrit mieux que lui. Il veut danser ? Les robots seront plus performants. Il veut baiser : qu’il aille dans les bordels trois D avec combinaison sensorielle, il y trouvera des femmes (ou des hommes) plus belles (ou plus beaux) qu’il (qu’elle) puisse l’imaginer, et jouira au moins quatre fois parce que la machine aura l’art de stimuler son périnée. Autrement dit, il pourra, à tout point de vue se passer des autres… Ces sales autres qui font de sa vie un enfer, parce que ce sont des alter-égo contrariant, ces autres sont comme moi et ce qui est agaçant c’est qu’ils désirent aussi comme moi, et qu’ils me jalousent, et qu’ils m’imitent, et qu’ils veulent me faire la guerre…
Ah ! les zôtres, qu’est-ce qu’ils m’emmerdent ! Alors autant poser une interface entre eux et moi - l’écran - jusque dans la guerre. A ce titre, je leur envoie des milliers de drones qui leur explose à la gueule et je m’en délecte en examinant leur face terrorisée sur mon écran de pc.
Vive la machine et l’intelligence artificielle, ainsi nous pourrons nous autoriser d’être plus cons que des mollusques et mépriser les zôtres pour n’avoir avec eux que des écrans plus solides qu’une coquille de mollusque.
Ci-après :
Pour les quelques rares (et je pense qu’ils sont de plus en plus rares, ces dingues absolus !)
- qui ont l’audace d’écrire sans chat-gpt, parce que leur poésie et les imperfections de leur poésie en dit plus sur leur sensibilité singulière que la centaine de quatrains parfaits obtenus en un millième de seconde par une machine dénuée de toute sensibilité, et qui, le comble ! ne sait même pas ce qu’elle fait,
- que les danseurs qui n’ont pas peur de faire le saut de l’ange (même s’ils trébuchent, ils auront l’audace de recommencer, les dingues!), parce que cela dit bien plus sur leur corps et l’envol de celui-ci que le saut le plus parfait d’un cyborg,
- pour les peintres, sculpteurs et plasticiens de tout poil qui n’ont pas peur de la matière, la prennent à pleine main, y mettent de la sueur et du sang, parce que cela dit bien plus de ce qu’ils s’autorisent à dire du monde et de la vie en tant qu’homme ou femme que la copie numérisée en deux ou trois d de n’importe quelle œuvre,
- et surtout pour tout artiste qui n’est pas jaloux mais se laisse emporter par l’émulation à vouloir faire au moins aussi bien que ses maîtres en qui il reconnait un visage et une humanité mais qui n’en a strictement rien à foutre de la machine qui les nargue parce qu’il n’entend pas le ricanement de tous ces refoulés d’encodeurs,
Je les invite à signer le pacte du Mollusque,
C’est-à-dire
ARTICLE 1
Tout comme le dernier des mollusques je me défends du Grand tout qui m’entoure en usant de barrières de protection suffisamment souples, à la fois ouvertes (afin de me nourrir pour une ultérieure transformation) et fermée pour ne pas être ni pollué ni volé dans ma créativité.
ARTICLE 2
Que je prête foi en ma vie et non à ceux qui veulent me la voler, dominer, numériser, car tout comme le mollusque, le corps qui s’organise résiste au grand tout marin qui le submerge,
ARTICLE 3
Que je refuse obstinément à me laisser phagocyter par le grand Tout numérique qui me découragerait à écrire, danser, chanter et créer, qu’à tout le moins j’utilise avec parcimonie les nouveaux outils pour ne veiller qu’à accélérer le processus créatif,
pour ce faire :
- J’utilise de moins en moins mon gps pour maintenir autant que faire ce peu ma mémoire visuelle,
- Je fais des phrases tout seul quitte à les faire corriger, mais en ayant dans l’après coup l’intelligence de rappeler à moi-même les règles orthographiques (parfois délicieusement absurdes) qui ont présidé à la correction appliquée aveuglément par l’IA (et nous ne sommes pas aveugles !)
- je m’abstiens d’exposer sur la toile mes perles et trouvailles, mais invite anonymement tout curieux à venir me trouver en tête à tête pour en faire la découverte autour d’un café (ou d’un Whisky)
- je m’allie avec mes pairs, trop heureux de trouver des semblables humains qui partagent de visage à visage (et non d’écran à écran) leur savoir-faire, leur création, leur amour et leur dégoût, et cela dans une conversation amicale sempiternelle (copieusement arrosée de vins délicats), afin de nous faire une petite idée de ce qu’est l’humanité résistant à l’anonymat des algorithmes,
- je lis à voix haute au moins un poème par semaine- et je le lis VRAIMENT - en tentant d’en saisir le sens latent tout en jouissant de ses rimes, sons et scansions. J’essaie d’en apprendre un par cœur une fois par mois,
- j'essaie de lire au moins un roman par semaine et un essai par mois, en veillant à en faire la critique orale ou écrite auprès de mes amis,
ARTICLE 4
Que je reconnaisse que c’est de la faille que s’induit l’imperfection, et que cela même manifeste la part inconsciente de la création, qu’il s’agit donc de désir humain qui déborde la normalisation machinale. L’imperfection met au travail l’artiste, le pousse à transformer sans cesse ce qu’il produit car cela n’est jamais parfaitement dit pour lui et l’incite à en dire davantage plus haut et plus profond.
ARTICLE 4 BIS
De rejeter avec véhémence l’idée selon laquelle le grand Tout numérique obturera définitivement toute faille et toute imperfection qui en découle, même si elle nous fait croire le contraire en nous invitant à nous reposer sur nos lauriers factices de glandeurs satisfaits, et cela au risque de détruire l’être humain, le néantiser.
ARTICLE 5
D’éviter les salauds qui n’ont d’autres objectifs que de tuer le créateur dont ils sont jaloux et qui passent leur temps à se moquer de l’humain dans ce qu’il a de fragile, mortel et imparfait.
ARTICLE 5 BIS
De nous moquer, ridiculiser ceux-là même qui nous invitent à croire à leur nouveau crédo :
- la terraformation de la planète mars,
- la vie sempiternellement prolongée (qu’ils maquillent en vie éternelle pour dézinguer toutes les religions du monde),
- la possibilité d’un corps humain « augmenté ».
- En effet, il nous paraît plus évident de pacifier la terre avant de la rendre aussi invivable que la planète mars,
- de rejeter ce rêve (ou cauchemar) de ces multimilliardaires qui ont déjà tout et qui veulent la vie éternelle par surcroît (parce qu’ils ont peur, les bougres !)
- et enfin qu’il serait intéressant de dialoguer sur la nature de l’homme avant d’augmenter la puissance et résilience du corps, avec pour question subsidiaire : l’être humain mérite-t-il un avenir ?
ARTICLE 6
De faire naître des ilots clandestins de joie, de création et de résistance.

"Je n'ai pas de mots pour décrire le service exceptionnel que j'ai reçu de votre entreprise. Leur équipe s'est surpassée pour répondre à nos besoins et a dépassé nos attentes."
Jean Dupont
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Olivier Ferrand
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Olivier Ferrand


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